top of page

Vers une Pénurie de pétrole ?

Le pétrole est une ressource fossile en quantité limitée sur terre mais depuis les années 70, différentes innovations ont permis de repousser la date de la pénurie. Ces innovations du passé discréditent aujourd'hui la question de la fin du pétrole car on s'est habitué à penser que "nous trouverons des solutions techniques".


Pourtant, le rapport 2019 de l’AIE (L'Agence Internationale de l’Énergie ) annonce bien une pénurie ineluctable du pétrole dans les années qui viennent et le rapport du Shift Project annonce une contraction de l'approvisionnement en pétrole en Europe de -10 à -20% autour de 2030.


Pour anticiper cette pénurie écrite, nous aidons les employeurs à réaffecter leurs employés de terrain plus près de chez eux pour réduire le besoin de mobilité à la source (sobriété).


Pourquoi va t'on vers une pénurie de pétrole ?


La demande en pétrole augmente :


Rappelons qu’aujourd’hui le pétrole constitue l’énergie primaire la plus utilisée par l’humanité (32%) devant le charbon (27%) et le gaz naturel (22%). Avec 95 millions de barils/jour produits en 2017, la demande devrait croître et se stabiliser d’ici 2040 autour de 106 millions de barils/jour, notamment due à l’explosion de la demande en Chine :

Oil demand supply scenario policies


Alors que l'offre de pétrole décline...


Aujourd’hui, les hydrocarbures alimentant les machines thermiques qui nous permettent de nous déplacer à moindre coût se déclinent en 2 catégories :

  • les conventionnels

  • non conventionnels.



Le pétrole conventionnel a atteint son pic en 2008


Le pétrole conventionnel est celui jaillissant jadis à flot des bassins situés en Arabie Saoudite, Russie ou aux Etats Unis. L'Agence Internationale de l'Energie estime qu’on a dépassé le pic d’extraction de ce type de pétrole conventionnel en 2008. Depuis, l’offre de pétrole conventionnel suit une pente négative :


ressource pétrole découverte site investissement

Bien que le taux de recherche (courbe rouge) de nouveaux sites pétroliers (« exploration spending ») ait baissé de moitié (de 20% à 10%), cette baisse n’est pas proportionnelle à la baisse des découvertes qui est de l'ordre du quart. Ce déclin est réel et a 2 causes : une baisse des réserves mondiales d’une part, une baisse des investissements dans les découvertes d’autre part.



Le pétrole non conventionnel


Le pétrole non conventionnel (bitumeux, sables de schiste…) dont l'exploitation a été permise par de nouvelles techniques d’extraction et a alimenté le marché du pétrole depuis la baisse du conventionnel.


Production mondiale conventionnel  2025 pénurie chute pic

Certes, les réserves de pétrole non conventionnel (Heavy&Deep) sont encore grandes mais cette méthode d’extraction est peu rentable, un site non conventionnel s’épuise rapidement et s’installer sur un nouveau site est alors nécessaire. Le Taux de retour énergétique (TRE) est de 3 à 5, près de 10 fois moins celui du pétrole conventionnel.



Pénurie annoncée en 2025 par l’Agence Internationale de l’Énergie


Depuis 2015, la chute du prix du baril a ralenti énormément les investissements des compagnies pétrolières. Fin 2018, l’Agence Internationale de l’Énergie estimait que les projets approuvés de pétrole conventionnel ne représentaient « que la moitié du volume nécessaire pour équilibrer le marché jusqu’en 2025 ».

L’AIE est clair quant à la situation : pour subvenir à la demande mondiale, il faudra d’ici 2025 au moins doubler la production d’hydrocarbure non conventionnel, si l’extraction «conventionnelle» reste au point de 2018, c’est-à-dire en déclin, sans innovations technologiques suffisantes et découvertes de nouveaux sites.


L'offre peut-elle être assurée ?


L'état de la technologie et des investissements dans le non conventionnel ne permettent pas à ce jour d'envisager un doublement.


Explications :

petrole production investissement demande scénario 2040

NPS : New Policies Scenario

SDS : Sustainable Development Scenario



Les entreprises d’exploitation du pétrole non conventionnel, du fait de leurs faibles rentabilités, doivent emprunter constamment. Elles sont maintenues en vie par des grands comptes qui, voyant la demande des sables de schiste/bitumineux investissent en masse dans les infrastructures d’extraction. Les entreprises d’exploitations sont alors ultra dépendantes et endettées, et constamment en équilibre instable qui, s’il est brisé, mènerait à leurs faillites. A titre d’exemple, 174 entreprises d’extraction de non conventionnel ont fait faillite depuis 2014.


Quelques mois après la parution du rapport de l'AIE, L'IFPEN (Institut Français du Pétrole Énergies Nouvelles) l'a confronté avec différents modèles d'évolutions de production pétrolière non conventionnelle et a publié ses résultats dans Is the oil industry able to support a world that consumes 105 million barrels of oil per day in 2025?

La conclusion est la suivante :


"Parmi nos analyses des différents scénarios provenant de la modélisation des agences énergétiques, aucun de nos modèles permet le non conventionnel Américain d'atteindre 15 millions de barils par jours d'ici 2025 [...] la probabilité d'une pénurie de pétrole d'ici 2025 est loin d'être nulle"

L'IFPEN pointe du doigt 2 causes : Des investissements insuffisants et des risques géopolitiques persistants.


Voyant la fragilité du système, il est loin d’être improbable qu’en 2025 la production de pétrole se heurte à une demande devenue trop forte. Et même si on ne peut prévoir de date exacte, que ce soit dans 5, 10 ou 20 ans, ce mur n'en reste pas moins inévitable. La pénurie se fera alors sentir. Le prix plus élevé rééquilibrera donc a priori le marché à un niveau de demande plus bas, ce qui nécessitera de revoir notre mode de vie pour s'adapter à un monde où l’essence n’est plus une denrée commune.



Confinement et chute des investissements non-conventionnels


En Mars 2020, le monde entier entre en phase de confinement, pour une durée indéterminée. Une conséquence directe du confinement est d'avoir réduit fortement la demande en hydrocarbure alors que la production ne peut être arrêtée. L'offre supérieure à la demande entraine une chute du prix à 30$ le baril.

A ce prix, les fameuses entreprises de non conventionnel ne peuvent plus investir dans de futurs puits... éloignant d'autant plus la possibilité de doubler la production d'ici 2025.


Voyant l’imminence de cette crise pétrolière, il devient urgent de réduire notre dépendance dans les hydrocarbures.

Environ deux tiers de la consommation mondiale de pétrole vient des transports. La mobilité est donc le levier ayant le plus de potentiel et il faut l'actionner dès maintenant !

En France, les transports et la mobilité repose à 90% sur le Pétrole.



5 ans pour réduire notre dépendance au pétrole

C'est la raison d’être de 1km à Pied. Nous analysons les données RH des entreprises pour leur rendre un plan de mobilité sur mesure, le plus pertinent possible, afin d’accélérer leur transition vers une mobilité décarbonée tout en faisant des économies et en améliorant la qualité de vie de leurs salariés !


Dans votre entreprise :

  • Quelle est la dépendance au pétrole ?

  • Combien de salariés sont à distance cyclable ?

  • Combien ont une alternative en Transports en commun ?


Chargez votre fichier RH sur 1km à Pied pour obtenir votre diagnostic complet et votre Plan de mobilité chiffré en fonction des leviers les plus pertinents pour vous.




Laure Wagner Co-fondatrice et CEO de 1km à Pied Co-auteure et animatrice de la Fresque de la Mobilité

Administratrice de la Fabrique des mobilités



Quelques posts d'experts sur Linkedin :













Et si vous préférez des explications en vidéo, en voici 2.



Sur le pic de pétrole et notre dépendance dans tous les secteurs :


Il y a donc de l'essence pour encore quelques dizaines d'années mais :

  • à quel prix/ rentabilité économique ?

  • jusqu'à quel niveau de réchauffement ?


Allons nous tout extraire jusqu'à la dernière goutte pour que les pays industrialisés puissent retarder de quelques années une transition incontournable à terme ?


Comment anticiper ce risque ?


  • D'où viennent vos salariés ?

  • Quelle est votre dépendance au pétrole ?

  • Quelles sont les alternatives pour vos salariés ?

  • Combien sont à distance cyclable ?

  • Quel devrait être votre territoire de recrutement ?

  • Quels salariés pourriez vous aider à se rapprocher ?


Notre raison d'être est justement de vous aider dans cette démarche. Faisons votre diagnostic sur la base de votre fichier RH.


Contactez nous :

03 68 78 04 49








bottom of page